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Grèce : une journaliste néerlandaise arrêtée pour avoir hébergé un migrant afghan/ Liberation fr

Philoxenia Grèce : une journaliste néerlandaise arrêtée pour avoir hébergé un migrant afghan Spécialiste des questions d’immigration, Ingeborg Beugel a été arrêtée et poursuivie pour facilitation au séjour illégal d’un jeune Afghan de 23 ans qu’elle héberge sur l’île d’Hydra, où elle vit depuis quarante ans. Fridoon a fait les démarches auprès des autorités grecques pour obtenir le statut de réfugié. Mais sur l’île d'Hydra où réside la journaliste néerlandaise, certains semblent ne pas voir d’un bon œil l’arrivée du jeune Afghan. (Louisa Gouliamaki/AFP) par Fabien Perrier publié le 23 juin 2021 à 15h07 La journaliste néerlandaise Ingeborg Beugel, correspondante en Grèce pour de nombreux médias hollandais, est encore sous le choc. Le 13 juin, elle a été arrêtée sur l’île d’Hydra où elle vit depuis près de 40 ans. Après une nuit dans la cellule du commissariat, elle est emmenée, menottée, au tribunal du Pirée, à Athènes, avant d’être libérée. Sauf qu’elle est depuis poursuivie pour «facilitation au séjour illégal d’un ressortissant de pays tiers», un délit passible en Grèce d’au moins un an de prison et d’une amende d’au moins 5 000 euros. Sa faute ? Héberger Fridoon, un jeune migrant de 23 ans, originaire d’Afghanistan. La journaliste a rencontré ce jeune homme en décembre 2018 alors qu’elle tournait un documentaire sur le camp de Malakassa, à une quarantaine de kilomètres de la capitale grecque. Multilingue, cet Afghan lui sert de traducteur dans ce lieu où le désarroi et les violences se côtoient au quotidien. Le jour où Fridoon se fait attaquer par des résidents du camp, la journaliste lui propose de l’héberger chez elle à Hydra. Il fait les démarches auprès des autorités grecques pour obtenir le statut de réfugié. Mais sur l’île, certains semblent ne pas voir d’un bon œil l’arrivée du jeune homme. Le 13 juin, il est arrêté… Et c’est en allant le chercher au commissariat qu’Ingeborg Beugel est, à son tour, appréhendée. Il y aurait eu des «plaintes anonymes» contre elle.Liberationfr