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Deir ez-Zor, image d'illustration Sputnik . Michail Voskresensky
26.10.2019
Suite à l’annonce de Washington selon laquelle les troupes américaines maintiendront leur présence autour des champs pétrolifères dans l'est de la Syrie, le ministère russe de la Défense a accusé les États-Unis d’exploiter illégalement les hydrocarbures syriennes.
Les États-Unis ont exploité le pétrole dans l’est syrien sous la protection de leurs militaires, a déclaré le ministère russe de la Défense suite à l’annonce par Washington de l’envoi de renforts dans les champs pétroliers en Syrie. Cette présence était censée «interdire l’accès aux revenus pétroliers de Daech*», selon le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère russe, Igor Konachenkov, a affirmé que le pétrole avait été «activement extrait et acheminé en masse, à bord de camions-citernes, pour le raffinage en dehors de Syrie». Une pratique qui a eu lieu «avant et après la débâcle de Daech* à l’est de l’Euphrate», ont indiqué les militaires russes, une série d’images satellite à l’appui.
«Sous la protection des militaires américains et de sociétés privées américaines de mercenaires, des camions-citernes des champs pétroliers de l’est syrien se dirigent en contrebande vers l’étranger. En cas d’attaque contre un tel convoi, les forces spéciales et l’aviation de combat américaines seront immédiatement impliquées pour le protéger», indique le communiqué.
«Quant à l’extraction, elle est effectuée à l’aide d’un équipement fourni par les principales sociétés occidentales en contournant toutes les sanctions américaines», poursuit le document. D'après le ministère russe, la société Sadcub soutenue par l'Administration autonome de l'est de la Syrie, assume les fonctions de prestataire alors que les revenus de la contrebande du pétrole, versés via des sociétés de courtage, sont stockés sur les comptes des sociétés privées de mercenaires et les services de renseignement américains. Les bénéfices sont ainsi évalués à plus de 30 millions de dollars par mois.
Le ministère a rappelé que les réserves d’hydrocarbures ainsi que toutes les autres ressources de la région appartenaient «uniquement au peuple syrien», qualifiant les démarches américaines de «banditisme international d’État».
Retrait américain
© AFP 2019 AMER ALHAMWE
Syrie: Washington remet une pièce dans la machine médiatique des Casques blancs
L'annonce du retrait des troupes américaines du nord de la Syrie a ouvert la voie à une offensive turque dans la région, qui a poussé les forces kurdes à s'éloigner de la frontière. L'assaut a été interrompu pour permettre aux YPG (Unités de protection du peuple, milice kurde) de se retirer de leurs positions frontalières.
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont signé le 22 octobre à Sotchi un mémorandum qui prévoit le déploiement de la police militaire russe et des gardes-frontières syriens dans le nord de la Syrie. Le document a ainsi mis fin à l'offensive turque.
À compter du 29 octobre, les Russes et les Turcs devront commencer à patrouiller une bande de 10 kilomètres de profondeur en territoire syrien.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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