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Moscou dénonce la duplicité de Erdogan : « À Idlib, les forces turques ‘fusionnent’ avec les terroristes »


A Idlib, la Turquie a permis que ses postes d’observation en territoire syrien, mis en place dans le cadre d’un accord avec Moscou en 2018, fusionnent avec les bases terroristes, a déclaré le ministère russe de la Défense, au moment où une attaque turque vise à entraver l’avancée des forces syriennes. « Les zones fortifiées des terroristes ont fusionné avec les postes d’observation turcs déployés dans le cadre de l’accord de Sotchi en 2018 », a déclaré mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense, le Général de division Igor Konashenkov. « Les attaques et les tirs d’artillerie massifs contre les zones civiles voisines et la base aérienne russe de Khmeimim, jadis sporadiques, sont devenues quotidiennes », a-t-il ajouté. L’Europe et les États-Unis ont constamment ignoré le non-respect par la Turquie de l’accord de 2018, a poursuivi le porte-parole, affirmant que ni l’une ni l’autre ne se « soucient de la situation humanitaire réelle à l’intérieur et autour d’Idlib ». « Toutes les demandes officielles de la Russie à l’ONU et aux pays occidentaux (qui ont acheminé de l’aide humanitaire à travers la frontière turque, mais dont la totalité n’est pas allée aux réfugiés, mais aux terroristes) sont restées sans réponse. Tout ce que nous avons entendu, ce sont les lamentations sur la nécessité de ‘préserver à tout prix les accords de Sotchi’ », a souligné Konashenkov. Malgré leurs attaques répétées contre des civils et leurs liens clairs avec des groupes terroristes connus, les médias occidentaux ont transformé les factions armées d’Idlib en soi-disant « modérés », a déclaré le porte-parole. « Où se trouvait [Abu Mohammad] al-Julani (le chef du Front al-Nusra, un groupe terroriste officiellement désigné comme tel par l’ONU) avec ses près de 20 000 coupeurs de gorge ? » a-t-il demandé. « En un claquement de doigts, tous les terroristes d’Idlib sont devenus les soi-disant ‘représentants de l’opposition modérée’ dans les médias occidentaux. Cependant, on ne comprend pas bien comment le chef de Daech al-Baghdadi a récemment pu être ‘localisé’ et tué, à en croire les États-Unis, en plein milieu de tous ces ‘modérés’ », a poursuivi Konashenkov. Les attaques en cours d’Ankara contre l’armée syrienne alors qu’elle progresse contre les groupes terroristes équivalent à une « violation du droit international », mais passent pourtant totalement « inaperçues par qui que ce soit en Occident », a déclaré Konashenkov, malgré l’engagement déclaré des capitales occidentales en faveur d’un « ordre mondial régi par le droit ». Ces propos interviennent au milieu des hostilités entre la Turquie et la Syrie autour d’Idlib, qui se sont intensifiées le mois dernier. La Turquie a envoyé des milliers de soldats à travers la frontière syro-turque dans le but de repousser les forces gouvernementales syriennes hors de la province. Idlib est le dernier grand bastion des groupes armés antigouvernementaux en Syrie. La Turquie était censée utiliser l’influence qu’elle exerce sur certains des groupes pour réprimer les djihadistes, qui sont déterminés à continuer les combats, et à garantir un cessez-le-feu durable. Dans la pratique, les attaques terroristes contre les civils et l’armée syrienne autour d’Idlib se sont poursuivies, et fin 2019, les forces de Damas ont lancé l’offensive, libérant de vastes étendues de terres dans le sud de la province. Damas a longtemps accusé la Turquie de jeu déloyal, affirmant qu’Ankara alimentait la violence contre les soldats et les civils syriens plutôt que de la juguler. Source : RT Traduction : lecridespeuples.fr

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