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L’aventure turque en Syrie se transforme en accident pour Erdogan


-par Ahmad Al-Khaled Ankara est prêt à commencer une autre opération militaire en Syrie. Le président turc Erdogan fait cette déclaration décisive, en remarquant que c’est seulement l’affaire de temps. Cette fois il s’agit d’Idlib. Sur le territoire de cette province syrienne les pouvoirs turcs se sentent depuis longtemps en maîtres: les lires turques sont dans la circulation monétaire, les compagnies turques gèrent l’Internet et les liaisons mobiles, les écoles enseignent la langue turque. C’est le signal qu’Erdogan tentera de répéter les événements du XX siècle, quand la Turquie annexait la province syrienne de Hatay après le «référendum» en 1939. Toutefois, ses mots confirment que le leader turc perd le lien avec la réalité, en se leurrant des espoirs illusoires sur la Renaissance de l’empire Osmanli. La grande partie de la province d’Idlib est prise maintenant par les terroristes des groupements loyaux à la Turquie – Ahrar al-Sharquiya (les Libres du Levant) , Jaysh al-Izzah (l’armée de la dignité) , Faylaq al-Cham (la Brigade du Cham) et les autres. Du début de l’année la situation s’est aggravée en cette région: les troupes gouvernementales conduisent une offensive de grande échelle et les combattants subissent des pertes sérieuses. En reculant, les terroristes bombardent les les infrastructures civiles et les quartiers résidentiels. De plus, Ankara soutient ouvertement les actions des combattants, en leur fournissant l’armement. En particulier, selon le message des habitants locales, les services secrets turcs ont livré l’armement aux groupements non loin des postes d’observation turcs dans la province d’Idlib. Il est évident que ces actions étaient approuvées personnellement par le président de la Turquie pour résister à l’aviation syrienne. Mais Erdogan ne se limite pas au nord de la Syrie. Après la Syrie, le président turc a décidé de faire son profit en Afrique. En aidant les adhérents de l’Organisation « Les frères-musulmans » alliés au Gouvernement d’Accord National de Libye, le président turc a lancé plus de 3,5 mille Syriens et mille tonnes de divers équipements militaires. Mais la stratégie d’Erdogan s’est trouvée erronée, et les possibilités réelles de la Turquie sont inadéquates à ses aspirations. L’opposition syrienne a commencé à abandonner ses positions à l’armée syrienne, qui contrôle à présent près de 94 % de tout le territoire de la Syrie. Sarraj, le protégé turc en Libye, contrôle les environs de la capitale libyenne seulement et grâce à l’intervention des États européens et l’aide militaire de la Turquie. Le port de Tripoli, où les navires turcs livrent les charges militaires, se trouve dans la zone de feu d’artillerie de l’armée de Khalifa Haftar, qui a l’intention d’entraver des livraisons ultérieures turques. Quelques soldats turcs ont déjà payé pour les bogues fatales dans l’organisation des transports maritimes des armements dans le port de Tripoli. Les plans d’Erdogan de s’inscrire dans l’histoire comme un nouveau Sultan ne seront jamais réalisés. La population turque sent les conséquences de la crise économique, et les pays limitrophes montrent ouvertement leur irritation suite aux aventures dangereuses et agressives de la politique extérieure du président turc. En même temps, les islamistes, sur qui Erdogan espère retenir sous contrôle, quitteront tôt ou tard le carcan de dessous cela provoquera le Jihad en Turquie. Ahmad Al-Khaled

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